Les troubles musculo-squelettiques, souvent abrégés en TMS, ont été largement étudiés ces dernières années. Alors que les recherches initiales se concentraient principalement sur les aspects mécaniques à l'origine de ces troubles, il est désormais établi que d'autres facteurs, notamment psychologiques, jouent un rôle crucial.
Une exploration de cette dimension psychologique ouvre de nouvelles perspectives dans la prévention et le traitement des TMS. Ces troubles, en augmentation de 10 à 20 % annuellement depuis les années 90, constituent un problème de santé publique majeur touchant plus de 10% de la population salariée en France.
Les TMS se manifestent par diverses douleurs, telles que le syndrome du canal carpien, les tendinites du coude, ou des troubles musculaires et articulaires plus généraux, notamment au niveau de la nuque et des membres supérieurs.
Initialement, les chercheurs se sont penchés sur les facteurs mécaniques liés à l'environnement de travail, mais ils ont également étudié les influences extra-professionnelles et personnelles, telles que la pratique sportive ou les antécédents individuels.
Cependant, ces dernières années, l'attention s'est portée sur le rôle du facteur psychologique dans l'apparition des TMS, soulignant son importance au même titre que les autres facteurs. Des études ont établi un lien entre le stress émotionnel et l'émergence de ces troubles, mettant en évidence les effets néfastes de l'anxiété, de l'hostilité et de la détresse sur la santé musculo-squelettique.
La souffrance psychologique associée à ces douleurs physiques souligne l'importance d'une approche holistique dans la prise en charge des TMS. C'est là que la sophrologie entre en jeu, offrant des stratégies complémentaires pour soulager les douleurs chroniques et améliorer la qualité de vie au travail.
La sophrologie propose diverses techniques pour réduire l'intensité des douleurs, favoriser la détente musculaire et accroître la conscience corporelle. En travaillant sur la relaxation dynamique et la perception sensorielle, elle permet une meilleure coordination des gestes et une adaptation plus précise aux exigences du poste de travail.
Cette approche socio-pédagogique de la sophrologie s'avère prometteuse dans la prévention des TMS et trouve progressivement sa place dans le domaine de la médecine du travail. Encourager la collaboration entre les Comités d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) et les praticiens en sophrologie pourrait contribuer efficacement à la lutte contre ce fléau des TMS, offrant ainsi une solution efficace et abordable pour les entreprises et les travailleurs.